Choix de la canne à mouche

canne-mouche

     Une canne à mouche se distingue par 3 caractéristiques principales : longueur, puissance et action. C’est la combinaison de ces 3 facteurs qui, en fonction des conditions de pêche rencontrées, fera que le pêcheur tirera ou non le meilleur de sa canne.

La longueur :

La longueur d’une canne à mouche s’exprime généralement en pieds et en pouces.
1 pied = 30,48 cm et 1 pouce = 2,54 cm. (1 pied = 12 pouces)
Ainsi une canne de 9 pieds (9’) mesure 2,74 m et une canne de 6 pieds 6 pouces (6’6’’) 1,98 m.
Traditionnellement on considère :
■ qu’une canne courte de 6’ à 7’5’’ sera utilisée pour pêcher les ruisseaux et petites rivières.
■ Que les cannes de 8’ à 9’ seront les cannes plus polyvalentes permettant de faire face au plus grand
nombre de situations rencontrées.
■ qu’une canne longue 9’6’’ et supérieuressera utilisée pour les grandes rivières ou le réservoir.
Ces considérations restent cependant à pondérer en fonction des habitudes de pêche et du niveau du
pêcheur.

La puissance :

La puissance de la canne se réfère au poids de la soie qu’elle est capable de propulser sachant que plus le
poids de la soie est important plus les distances de lancer potentielles s’élèvent. On trouve couramment sur le marché des soies du numéro 3 au numéro 12 (#3 à #12). La puissance des cannes est donc exprimée en rapport avec ces soies.

Traditionnellement on considère :
■ qu’une canne de puissance faible est utilisée pour les pêches à courtes distances ou demandant une
discrétion extrême.
■ Que les cannes de puissance #4 et #5 seront les cannes plus polyvalentes permettant de faire face au
plus grand nombre de situations rencontrées.
■ Que les cannes de puissances # 6 et supérieures seront destinées à des utilisations spécifiques réclamant de la puissance (grandes rivières, réservoir, carnassiers, mer…)
Il est toujours possible de surcharger ou  » sous charger  » une canne en utilisant une soie un peu supérieure ou inférieure au numéro préconisé par le fabricant. Cela aura cependant pour effet :
■ dans le cas d’un chargement trop important de provoquer des lancers plus fatigants pour le pêcheur et un risque d’affaiblir à la longue le  » nerf  » de la canne.
■ Dans le cas contraire l’utilisation d’une soie trop légère rendra le lancer à une distance correcte beaucoup plus difficile et provoquera une trop grande sensibilité au vent.

L’action :

Trois types d’actions principales caractérisent les cannes : parabolique, semi parabolique (ou semi-rapide) et l’action de pointe.
L’action parabolique (canne molle) est celle d’une canne qui travaille et se courbe sur toute sa longueur.
Elle est réputée pour permettre offrir des lancers moins fatigants. L’action parabolique se prête en outre parfaitement à la pratique de la mouche noyée.

L’action semi parabolique ou semi rapide est celle d’une canne qui se courbe et travaille sur la moitié de sa longueur. C’est l’action la plus la plus polyvalente et aujourd’hui la plus répandue. Elle permet de faire face à de très nombreuses situations de pêches avec un bon compromis entre la discrétion des posés et la distance atteinte.

L’action de pointe (ou action rapide, ultra rapide etc…) est celle d’une canne dont seule la pointe travaille lors du lancer. Elle sera la préférée des pêcheurs pour lesquels une grande distance de lancer est nécessaire, en réservoir par exemple. Elle permet aussi des lancers précis à grande distance et de propulser des nymphes avec précision.
La canne est dite  » dure  » et nécessite une très bonne pratique du lancer.

 

     2, 3, 4 brins ou plus ?


Traditionnellement les cannes à mouches étaient des cannes en 2 brins. Ce  » modèle  » reste encore aujourd’hui largement répandu mais on trouve sur le marché un nombre croissant de cannes qui une fois rangées offrent un encombrement réduit pour se caser facilement dans un coffre de voiture. Ce qui n’est pas forcément le cas d’une canne en 2 brins dès lors que sa longueur atteint 9 pieds.

Il a longtemps été d’usage de considérer que plus une canne comportait d’éléments, plus elle offrait de points de faiblesse. Aujourd’hui cette croyance n’est plus à notre sens qu’une vue de l’esprit.
Les technologies et matériaux utilisés et la qualité des emmanchements permettent de produire des cannes en 3, 4, 5 ou 6 brins tout à fait performantes avec un encombrement minimal. Le choix sera donc fonction avant tout du goût personnel du pêcheur, de la fréquence et de la longueur de ses déplacements, de son budget et de… la taille du coffre de sa voiture !

     Quel budget ?

     On trouve sur le marché un panel de cannes à mouches dont le prix s’échelonne de 40 à 1 000 euros. Ces cannes possèdent bien entendu des qualités en rapport avec leur prix mais chacun a la possibilité de trouver ce qui lui convient. Une canne de 40 euros peut prendre plus de poissons qu’une canne à 800 euros. La main qui la tient reste heureusement le facteur primordial.

     La pratique de la pêche à la mouche étant avant tout histoire de passion et la canne pour le moucheur le matériel avec lequel il va nouer la relation la plus  » sensible « , c’est à chacun de construire son budget en fonction de ses besoins, de ses envies et de ses moyens financiers.
Le moucheur débutant aura besoin de progresser avant de se faire une idée véritable du type de canne qui lui convient le mieux. Il sera appelé à en changer plusieurs fois s’il persévère dans l’exercice pour enfin  » trouver la sienne  » et étoffer sa panoplie.

     Le moucheur confirmé et acharné se fera un devoir de posséder plusieurs cannes de longueurs et puissances différentes afin de trouver toujours l’équipement parfaitement adéquat, quelle que soit la situation rencontrée.

     Certains considéreront leur canne comme un simple outil, d’autres comme un objet de plaisir.

     Pour débuter


Le pêcheur à la mouche débutant trouvera un excellent compromis avec une canne de 9 ou 10 pieds de puissance #4 ou #5 parabolique ou de pointe. Cette canne lui permettra de bien sentir le travail de la canne lors des lancers et de faire face favorablement à un maximum de situations.